Il y a des aventures qui commencent et perdurent par la seule volonté farouche de quelques-unes. L'association de gymnastique volontaire de Caissargues est de celle-là. Elle est née le 30 juillet 1975, il y a 50 ans. Une naissance grâce à une jeune maman de 32 ans, fraîchement installée avec sa petite famille à Caissargues. Christiane Habrard arrivait de Nîmes à l’époque où elle suivait des cours de gym au Chemin-Bas d’Avignon.

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“Quand je suis arrivée à Caissargues j'ai continué la gym . Je partais avec ma fille sous le bras que je déposais à la crèche du Chemin-Bas pour suivre mes cours. Mais c'était trop lourd à gérer et trop compliqué de faire le trajet deux fois par semaine” se souvient-elle.

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Une attente forte en 1975 à Caissargues 

 

Alors, elle propose à son association d'ouvrir des cours à Caissargues mais se heurte à un refus. Rien ne l'arrête : elle débauche les deux animatrices de son club et crée l'Association de Gymnastique volontaire de Caissargues:

 

“Le plus compliqué explique Christiane Habrard c'était de trouver une salle, la mairie n’avait pas autant de lieux qu'aujourd'hui pour les associations alors les élus m’ont renvoyé sur la salle paroissiale”.

 

Le curé de l’époque accueille avec bienveillance et gratuitement les cours de gym dans la salle Jeanne D'Arc (c’est aujourd'hui une salle de l'école Notre Dame):

 

“Je venais en avance, avec des bidons de fuel pour faire tourner le poêle et quand il pleuvait, comme il y avait des trous dans le plafond, j’amenais des seaux pour contenir les fuites ! “

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Un plancher qui tremble 

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En 1975 la gym est installée à Caissargues et compte une trentaine d’adhérentes. Il y avait de l’attente et les Caissarguais accueillent la nouvelle activité avec beaucoup d'enthousiasme.

Après la salle paroissiale, l’association s’installe dans l’actuelle salle de musique,

“où il fallait enlever les tables avant le cours et les remettre après" se souvient une adhérente de la première heure. 

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Et puis deux ans après, c’est au premier étage de l'ancienne école (face à l'actuelle salle Fernand Bedos ) que la gym continue. Cosette Michel se souvient d’”un plancher qui tremblait quand on sautait  un peu fort !”

Mais le succès de l'AGVC se poursuit. Christiane Habrard aménage les lieux :

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“j'avais acheté des tringles à rideaux en bois et les hommes de la mairie les ont placés aux murs, pour lever la jambe !"

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​50 ans d'aventures et de succès​

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En 50 ans d'existence, l'association de gym volontaire a vu passer 8 présidentes. En 1981, l’association compte 30 licenciées et propose 6h de gymnastique par semaine pour 30 francs par an (5€). Dans les années 80, le nombre de licenciées triple pour atteindre 150 en 1984. En plus des cours, des randonnées, des sorties au ski, des séjours à Porquerolles sont organisés. Les portes de l’association s'ouvrent aussi aux enfants. Puis ce sera au tour des hommes à adhérer en 1983. 

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Début des années 2000, l'association étend ses cours avec de l’aquagym proposé à Aquatropic à Nîmes et compte 220 adhérents. 

Le coup d'arrêt intervient comme partout avec l'épidémie de Covid en 2020 et 2021 et les confinements successifs. Certaines adhérentes ne reviennent pas à la réouverture des cours, Françoise Mathieu relève l'anecdote :

 

“certaines préfèrent les cours à la télé proposés par la chaîne C8 pendant les confinements. Elles sont revenues quand la chaîne a été fermée”.

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Une nouvelle fois, l'AGVC a su séduire. Il faudra 2 ans pour retrouver une belle vitesse de croisière. 

 

Cette année, l'association compte 240 adhérents, propose 18h de cours par semaine, et emploie 7 animatrices salariées. Pour sa rentrée 2025, un nouveau cours en plein air propose du cross training le vendredi à 12h30. La belle aventure continue avec un nouveau bureau et ses 7 bénévoles. Reste plus qu'à écrire la suite de cette aventure cinquantenaire dans la bonne humeur et toujours avec beaucoup d’envie. 

 

Marielle Dominguez